Les boulettes...
Coucou les amis (et moins amis :-)...)!! Vous vous en douterez, tout continue à rouler! Le travail comme le reste se passent très bien. Nous gérons actuellement une classe d'enfants de 5 à 6 ans, dans les deux garderies. Les deux profs de ces classes sont actuellement en vacances et nous sommes là pour aider. Pas toujours évident de tenir tout le monde assis mais cela nous permet de proposer des animations (ò combien éducatives!) .
A présent, nous aimerions vous faire part de quelques bonnes boulettes (cad des gros bides, des big gènes, des grands moments de solitude ... et non, on n'a pas cuisiné de boulettes...ouin ouin ouin). Et oui, la triade jadis tout feu tout flamme n'est plus... Venons-en rapidement aux faits. Pour être sùres que chacun cerne bien ce qu'est une "boulette", nous commencerons par cet exemple:
Amand a rapidement pris l'habitude de lancer haut et fort, en début de repas pris avec Edith, un "buen apetito". Nous avions pensé que le mutisme d'Edith qui suivait cette exclamation n'était autre qu'une sorte de réserve. Ce n'est que plus tard que nous prìmes conscience que nous débutions chaque repas avec une entrée "boulette". En effet, Oyo, un pote de Tablada, nous a gentillement signalé qu'on ne disait pas "buen apetito" (qui veut dire qu'on a bon appétit) mais "aprovecho". Voilà pour vous mettre un peu l'eau à la bouche.
Un samedi après-midi, la triade arrive en grande forme à la réunion de rencontre des jeunes de Tablada, un peu à la bourre, certes, mais néanmoins présente. Nous travaillons en effet chaque samedi après-midi avec des jeunes sur un projet d'aménagement d'un terrain en maison de jeunes, projet encadré par Anita, une dame de Tablada aussi. A peine débarquées, Pio (un des jeunes), dans un élan de joie et d'allégresse, nous présente les graines à planter dans le futur potager... Celles-ci semblaient ètre l'objet de toute l'attention du jour. Nous prenons donc part à l'allégresse et tâtons et retâtons (bonjour à Julie) ces petits trésors contenus dans des sachets. Quand soudain, suite à un mouvement malchanceux de Zouille, le contenu d'un sachet profita de l'occasion pour rapidement rejoindre le sol sablonneux. Heureusement, le mouvement avait échappé aux yeux de tous... Zouilla eut alors l'idée lumineuse de recouvrir du pied (en toute discrétion) les malchanceuses, qu'elle avait cru apercevoir ça et là à ses pieds! mais la chance rattrapa la boulette puisque les graines étaient en fait contenues dans un petit sachet plastique (à l'intérieur de l'autre grand sachet) bien apparent sur le sol.
Un peu plus tard, c'est au tour d'Ingrid de bouletter. Anita était à la recherche d'une clé et, s'adressant au groupe, demande si quelqu'un la possède. Dans un élan de bonté, Ingrid se lève, fouille le fin fond de sa poche, tous regardant et attendant le résultat de la quête (bonjour à Kate), et annonce joyeusement qu'elle en a une, brandissant la clé de notre logis (garderie). Au moment même oú Ingrid sortit la clé, nous réalisâmes que la clé recherchée était, assez logiquement, la clé de la maison des jeunes. Ingrid avait pensé qu'Anita cherchait une banale clé, à des fins de grattage ou autre travail auquel un objet de petite taille (telle une clé) pouvait servir. Un fou rire général s'en suivit... Alala, pas toujours facile le castellano (autrement dit l'espagnol d'Amérique du Sud)!
Terminons enfin par une boulette de groupe: un beau matin d'animation à la garderie, débarque un groupe (enfin...deux hommes: un blanc et un peruano) à l'allure cléricale. En effet, Edith nous avait vaguement annoncé la visite du padré. Ni une ni deux, nous prêtons à ces deux individus un même statut de padré; l'un portant une croix et l'autre ayant une bonne vieille bouille de curé de chez nous. Ce dernier, dans un castellano bien bosch, nous convie à la fête de la paroisse San José le dimanche. Toutes contentes, nous envisageons déjà de nous joindre à cette joyeuse fête à Tablada (puisque San José, cela ne fait aucun doute, c'est la paroisse qui gère la garderie San José (oú nous travaillons), et qui donc se trouve à Tablada). Nous avons donc été invitées par le padré de la paroisse locale pour fêter, avec "la gente" locale, cette paroisse. Encore une fois, les belges boulettent à donf puisqu'en réalité, l'heureux inviteur allemand n'était autre qu'un simple fidèle de la paroisse San José, la dite (coucou à Edith) paroisse est, quant à elle, installée dans les beaux quartiers de Lima, à Miraflores. Ayant donc manifesté notre intérêt pour cette fête, nous nous retrouvons (la tête dans le...lendemain de sortie) sur des banc d'églises, bercées par un doux accent allemand que nous aimons tant, et entourées d'une véritable armée de colons blancs et blonds au corps élancé, et suivons dans un semi coma (pour moumouche,c'est une expression bien sûr!) le langage de Dieu qui n'est autre que le langage de l'Amour. S'en suivit un apéritif colonial dans un jardin colonial recouvert d'une mystérieuse moustiquaire coloniale (ah non, pas cette fois) en compagnie de qui, de qui ? (bonjour à Ducky)... des colons (bonjour Christophe).
AAAh quand on comprend de travers, on dit trop souvent et trop vite "oui" à des choses pour lesquelles, sans hésiter, en français, on aurait lancé un "non merci" franc.
En espérant vous lire rapidement, nous vous saluons...
La triade... boulettante!!!